Didier Berthod gestopt met klimmen!

Didier Berthod : la conversion
Ecrit par Laurence le 08-05-2007
Le grimpeur et aspirant-guide Didier Berthod, membre du Team suisse Eider, est surtout connu pour ses performances en big walls ou en fissures, de l?Utah au Val d?Orco, en passant par le Yosemite. En 2003 par exemple, il a libéré Greenspirit (5.14a, 8b+), une fissure dans un toit de 12 mètres d?avancée, équipée originellement par Marco Pedrini, Roberto Perrucca puis Gianmario Bellini. Après l?avoir déséquipée, il l?a répétée en 2005 en plaçant les protections (performance pour laquelle il s?est vu remettre le Golden Piton Award 2005, équivalent du Piolet d?Or, par les lecteurs du célèbre magazine américain «Climbing»).
Il a également quelques croix majeures à son actif, en bloc (La danse des balrog, 8B), en falaise (plusieurs 8c et 8c+, dont La cabane au Canada) ou sur coinceurs (les classiques Phoenix et Cosmic debris au Yosemite, la première ascension de Learning to Fly à Indian Creek, From Switzerland with love une des fissures les plus dures des USA...).

Des images de Didier en action sont à voir dans le trailer de Return2sender, une vidéo de Peter Mortimer tournée sur le continent américain en 2005. Le parcours exceptionnel de ce grimpeur suisse pourrait presque passer pour banal (tant l?accumulation quotidienne de réalisations extrêmes sur la toile tend à en affadir la portée véritable et l?importance qu?elles revêtent au niveau individuel). Mais l?histoire ne s?arrête pas là...




En allant faire un tour ces derniers temps sur le forum très actif de Camp to Camp, un post a retenu mon attention : « Que devient Didier Berthod ? ». Oui, au fait, que devient Didier Berthod ? Eh bien, aussi étonnant que cela puisse paraître, Didier Berthod ne grimpe plus ! Il a rencontré Dieu et s?est converti. Il a rejoint une communauté catholique près de Saint-Maurice dans le Valais et ne sait pas aujourd?hui si le virus de la varappe le reprendra un jour ! Son témoignage complet est à écouter ici (fichier MP3 de 7mo).
Bien que je ne partage pas ses convictions religieuses, j?ai été frappée par cette prise de recul radicale du monde de l?escalade et j?ai voulu vous en faire part. Je me suis demandée comment on pouvait passer aussi vite des couennes du Rawyl au cloître d?Eucharistein. Mais cela ne s?explique ni ne se juge. Et sans doute y a-t-il une cohérence dans la démarche intime de ce grimpeur qui cherchait dans l?escalade plus l?harmonie du corps et de l?esprit que la performance à tout prix...


(NB de Florent : je vous renvoie également vers l'association américaine Climbing For Christ).


Sources : Exultet, C2C et Kairn