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6-8-2009

Michaël Timmermans

Jeune et Belge...

Tijl

Cet été 2009, Rodellar semble avoir été la destination escalade par excellence pour de nombreux grimpeurs belges. Il en fut de même pour Michaël Timmermans qui, après un séjour au Sénégal, a atterri en Espagne dans cette mecque de l'escalade bien enjouée. Michaël fait lui aussi partie des jeunes Belges au top. Plusieurs fois champion de Belgique chez les jeunes, 7c+ à vue avec Nouvelles plantations du christ dans le Tarn et 8a+ après travail avec El fustigador à Margalef. Il aurait dû en être de même à Rodellar mais deux jours après son arrivée des problèmes au menisque ont limité ses facultés de revenir au camping. Quelques exercices et cales au main plus tard, on a pu voir Michaël retourner dans la vallée, armé de son appareil photo. Si la première passion ne peut pas être assouvie, alors c'est la deuxième qui prend le dessus. Interview.

Quand, où et pourquoi as-tu commencé à grimper ?

Depuis tout petit j’adorais grimper sur et dans tout. Je me souviens d’un sapin chez ma grand-mère, sur lequel je me suis trouvé plusieurs fois au sommet. Mes parents voyaient régulièrement passer ma tête au dessus de l’arbre situé dans notre jardin. Vers l’âge de 8 ans, j’ai suivi des stages au Poséidon puis finalement des cours durant l’année.
A 12 ans, j’ai rejoint la salle Stone Age qui venait d’ouvrir ses portes. J’y ai vu l’équipe de compétition et ça m’a motivé pour m’entraîner. Je voulais devenir plus fort afin d’également pouvoir rejoindre l’équipe. Je l’ai rejoint 2 ans plus tard et alors débutèrent mes premières participations aux compétitions.

Quelle importance accordes-tu à la compétition ?

Depuis le début, j’ai accroché au concept de la compétition, même si les résultats ne suivaient pas. Au niveau belge, j’arrivais plus ou moins à suivre mais au niveau européen, je terminais régulièrement parmi les derniers. C’est surtout le stress qui me fit perdre tous mes moyens. Malgré ces difficultés, j’ai continué de m’entraîner avec Christophe Depotter.
J’ai appris à gérer mon stress lors d’une compétition à Kranj (Slovénie) où j’avais été malade. Avant de grimper, je m’étais allongé et j’avais écouté de la musique. J’avais alors grimpé complètement déstressé et, même si le résultat n’avait pas été bon car j’étais quand même affaibli, j’en ai gardé un très bon souvenir. Peu après, il y eut le championnat de Flandre et de Belgique, lors desquels j’ai répété cette technique de concentration. J’ai alors gagné les 2 compétitions et, depuis, je m’isole toujours de cette façon avant mes voies en compétition. Le genre de musique que j’écoute m’importe peu, du moment que le volume soit suffisamment fort pour que je puisse m’isoler.
Les compétitions restent toujours des moments particuliers qui me motivent à m’entraîner toujours plus. Je m’entraîne aussi bien pour la compet que pour la falaise. Mais, si cette année le championnat n’avais pas été juste avant Pâques, je ne serai peut-être pas parti aussi entrainé à Margalef.

Est-ce que la falaise est également une drogue pour toi ?

Surtout pendant les vacances. Dès que j’ai une semaine de libre, je pars grimper. J’aimerais surtout retourner à Céüse. J’y ai déjà été il y a quelques années mais à cause d’un manque de fer, j’y ai plus dormi que grimpé…

Tu combines pour l’instant tes études universitaires (géographie) avec l’escalade de haut niveau. Comment ça se passe ?

La première année j’ai beaucoup grimpé et ça s’est aussi ressenti lors de la session d’examen de janvier. Je n’avais réussi aucun cours et j’ai donc dû diminuer fortement le temps alloué aux entraînements. C’est évident que mon niveau a baissé d’un cran mais mes résultats universitaires étaient bien meilleurs. Depuis, l’entraînement reste au second plan par rapport à mes études et les résultats, aussi bien en compet qu’en falaise, n’ont pas été fameux. L’année qui arrive sera, je l’espère, plus performante. J’ai déjà passé pas mal de cours de 3ème et j’aurai donc une année assez light qui va me permettre de m’entraîner un peu plus.

Tu as suivi cette année, le premier module de la nouvelle formation entraineur du CAB. Quels sont tes plans à ce niveau ?

En novembre se dérouleront les examens puis le deuxième module l’année prochaine. Grâce à mon année plus light, je vais également pouvoir donner plus de cours d’entraînement. Etudier la géographie me passionne mais je n’en ferai pas nécessairement mon métier. Entraîner m’a l’air un chouette projet dans lequel mon expérience en compet sera un bon atout.

Favresse, Graftiaux, Sarkany, Le Menestrel, Huber, Bindhammer,… Il semble que dans le futur Timmermans va compléter cette liste. Est-ce que Loïc et toi, c’est dans les gênes ou une passion parentale ? 

Nos parents ont commencé l’escalade après nous donc ça doit être les gênes. Ce qui est remarquable cependant, c’est que c’est souvent le plus jeune des 2 qui est le plus fort. Ca ne me dérange pas, surtout qu’il y a une assez grande différence d’âge (7 ans) entre nous d’eux et qu’on peut encore apprendre l’un de l’autre.

As-tu encore d’autres passions ?

Depuis mes 4 ans, je pars skier chaque année pendant une semaine. J’aime surtout faire de la poudreuse. Depuis quelques années, je m’intéresse également à la photographie. Je me suis acheté un réflex l’année passée et je l’ai complété cette année avec 2 objectifs. Depuis peu, je m’occupe également du site climb2climb.be que je gère avec 3 autres copains.

Et quels sont tes projets ? Des voyages lointains au programme ?

Sur le plan compétition, je participerai à la coupe du monde à Puurs, au Master Belgique Vs. Pays-Bas et aux compétitions nationales de bloc. Au niveau des voyages j’espère pouvoir continuer comme je fais actuellement : chaque vacance partir au moins vers une destination ;-) mais alors je préfère sans blessure comme j’ai récemment pu le subir…

Tijl

Michaël remercie ses sponsors: 5.10, Climb2Climb