Falaise
>
Articles 

Wadi Rum

7 décembre 2004, 

C?est avec le Prince Charles en visite officielle d?une journée et 840 euros de surplus de bagage (Merci KLM) que nous arrivons à Wadi rum début novembre (resthouse).

Nous sommes entourés de parois de ± 500 en grès rouge des plus esthétiques celles-là même qui vont nous donner du fil à retordre tout au long de notre séjour. Si vous appréciez le calme et la solitude du désert, je vous conseille de planter votre tente dans le désert mais pas à proximité du village, qui est, en cette période de ramadan (en plus) assez bruyante, surtout la nuit ! Par contre les Jordaniens sont très accueillants et serviables. Le hasard a voulu que nous nous retrouvions à 13 grimpeur(se)s venus des 4 coins de notre cher «plat pays», plus, quelques Grenoblois et de bleausards.

Dièdres et fissures sont les deux styles de grimpes les plus répandus dans ce massif grandiose. La qualité du rocher est assez moyenne en général, nous obligent à grimper lentement et d?assurer toutes les prises pour ne pas voler (la prise en main) sur un coinceur ou friend placé dans une fissure fragile (pour certaines d?ente elles). Heureusement nous avons assez de friends prêtés par nos potes grimpeurs avant notre départ (les friends n° 4 et 5 sont des plus utiles dans certaines voies (notamment dans « the beauty », merci Jean-Louis !). Pensez à prendre votre sceau, pelle,et râteau, si vous voulez faire des pâtés dans les voies, c?est tout à fait possible vu la quantité de sable que nous brassons dans certaines longueurs. Mais rassurez-vous, la beauté des voies vous fait vite oublier ces petits désagréments.

Si vous en avez les moyens (± 70 euros pour 4 personnes), trouvez, au village, un guide bédoin qui vous conduira en 4x4 dans le canion de Bara (ou un autre) pour y grimper et bivouaquer, vous retrouverez alors le calme et la plénitude de la grimpe dans le désert (avec vue imprenable sur le wadi rum, quand vous avez la chance de sortir au sommet de la voie, car en général elles se descendent souvent en rappel. Ces mêmes rappels qui sont, le pus souvent, sur des lunules avec une profusion de sangles multicolores plus ou moins usées avec le temps, il y a aussi quelques relais sur chaîne? mais, prévoyez quelques mètres de sangle au cas où?

Les marches d?approches sont assez courtes autour du « resthouse », sauf si vous vous trompez dans le chemin d?accès, là calculez entre 1 et 4 heure de marche si votre ami lecteur de carte se trompe quelque peu dans le chemin à emprunter. Quelque cairn vous y aiderons quand même si vous les trouvez !!! Souvent, ce sont de vraies longueurs de ± 40 à 50 m prévoyez donc un rappel approprié.

Si vous aimez faire du bloc, il y a une profusion un peu partout. Ils sont des plus esthétiques et souvent de très bonne qualité, même sans crash pad car il y a souvent du sable au sol pour amortir vos chutes. Cela aura l?avantage de faire travailler vos petits bras musclés, qui sont ici moins mis à l?épreuve que votre moral en tête. D?ailleurs, si vous avez un peu de chance, un bédoin passera par là et vous fera une démo pieds nu de sont savoir faire grimpes que ancestral.

Vu la beauté du pays, je vous conseille quand même de ne pas passer votre séjour qu?au wadi rum, prévoyez 1 ou deux jours pour visiter la mer rouge, Petra et la mer morte pour ne citer qu?eux, qui sont des plus intéressants.

Bruno Bosilo


Vous devez être enregistré pour laisser un commentaire

S'inscrire



Les archives des articles 

Actualité 
Que retenir du Championnat de Belgique de bloc 2015?

Compétition Que retenir du Championnat de Belgique de bloc 2015?

Le dernier Championnat de Belgique de bloc 2015 a vu le sacre de Simon Lorenzi et Chloé Caulier. Devant une assistance clairsemée de par la proximité des vacances, les deux grimpeurs ont affirmé leur supériorité avec beaucoup d'aisance.


Hungaria fermée, quelles sont les alternatives d'escalade à Leuven?

Escalade en salle Hungaria fermée, quelles sont les alternatives d'escalade à Leuven?

A Leuven, une ère s'est achevée ce 30 décembre 2015. la salle d'escalade Hungaria y a définitivement fermé ses portes. D'aucuns diront que c'est tout un pan de l'histoire de l'escalade belge qui se termine. Quel futur pour les grimpeurs locaux?