Corse: Aiguilles de Bavella, Punta di l'Ariettu

Les chouettes escalades

Vivent les vacances, nous sommes en Corse, je pense qu?il est totalement inutile de revenir sur les superlatifs absolus qu?évoque l?île la plus élevée de la Méditerranée (2.710 m au Mont Cinto).
Notre camp de base est situé non loin de Porto-Vecchio, en bordure de mer avec criques, falaises et pinèdes, moche quoi.

C?est donc la mer, les rivières, les montagnes, qui nous attendent, avec au programme la plongée; dans une mer plus limpide que ça tu meurs, le canyoning et bien sûr l?escalade, sans toutefois ne pas délaisser le farniente et les boules, tu pointes ou tu tires le vin et le pastis corse bien sûr, ces ingrédients sont absolument indispensables pour une réussite totale.

Nous parcourons plusieurs canyons, et notamment La Solenzara dénommée aussi Gorges de la Vacca (Vache) allez savoir pourquoi ? Cette rivière est réputée comme l?une des plus belle de Corse, effectivement, bien que le parcours soit peu technique les paysages sont grandioses plus particulièrement dans le défilé ce dernier est assez profond et encaissé d?où l?on joui d?une vue époustouflante sur les aiguilles de Ferriate. La sortie est une longue et fastidieuse marche dans un chaos de blocs de toutes dimensions

Cette fois- ci, c?est l?escalade qui nous attend et les aiguilles de Bavella ou encore Tours d?Asiano, elles dressent leurs cimes de porphyre, dans l?arrière pays de Solenzara jusqu?à 1.855 mètres d?altitude à la Punta Alta.
Faut t?il rappeler qu?en 1927, c?est une expédition du Club Alpin Belge qui découvrit et explora le massif de Bavella, bravo les p?tits Belges!!!

SITUATION ET ACCES

Cartes

• 1/25 000 série bleue n°4253 est et ouest
• 1/50 000 Didier et Richard : Corse du Sud.
• IGN 1/25 000, 42.53 E (Zicavo E)

Parti très tôt le matin, nous rejoignons Solenzara et gravissons l?interminable route avec ses innombrables et chiants lacets formés par le col di Larone suivi de celui de Bavella, pour enfin aboutir au hameau du même nom. Bavella, est le départ idéal pour de nombreuses courses, c?est aussi un relais de choix pour les randonneurs du GR 20 (refuges-restaurants).

Approche

On emprunte un tronçon du GR 20 (il accuse environ 200 km et traverse l?Ile du Nord au Sud) il monte vers un petit col (Bocca di l?Acellu) on poursuit le GR en laissant sur la gauche la tour n° 1 l?Acellu, puis en vue de la tour n° 2 l?Ariettu (peu évident) descendre un couloir en longeant son côté droit. Avant d?arriver à la base, repérer une brèche formée par un gros mégalithe vous êtes à l?attaque, compter 1 heure 15 à 1 heure 30.

Punta di l?Ariettu ou la Candidonu: 1591 mètres

Arête de Quenza sud-ouest
D+, 12 longueurs en 4/4+ quelques pas de 5-/5. Cette sauvage escalade est ponctuée par une belle traversée, et de plusieurs zones surplombantes truffées de tafonis, rassurez vous c?est plus impressionnant que difficile. La descente s?effectue du côté sud en trois rappels équipés.

Dénivellation
+- 250 mètres

Style d?escalade
Par endroits engagée et comme disent les Corses tout en Tafonis (forme d?érosion alvéolaire typique) la roche est un Porphyre hyper adhérent, la plupart des Tafonis sonnent creux et lorsque l?on tape dessus ils émettent des sons qui résonnent comme des bongos, au départ cela fait un peu bizarre mais on s?adapte très vite.

Equipement
aéré, quelques pitons, et spits.

Matos
C 80 un choix de coinceurs et de sangles petites et grandes.

Horaire
Environ 3 H 30
Participants: A Vincken et J-C Vittoz

Bibliographie et topos

• Le IVsup les must des Alpes de Pascal Tanguy
• La Corse les 100 plus belles courses (collection G Rébuffat )
• Le massif de Bavella: A Lucchesi, J-P Quilici, B Vaucher

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